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Biographie

Matthieu Grospiron

Matthieu Grospiron, né en 1965, est photographe. Il propose des services de prise de vues et de retouche pour des biens immobiliers, produits, événements ou encore de portfolio. Il vend également des tirages papier de ses travaux personnels.

Il est intervenant à l’École des Nouvelles Images, depuis 2017. Il enseigne aux élèves de première année l'histoire de la Photographie. Il anime différents ateliers autour de la pratique photographique pour ce même niveau, il occupe le poste de référent éclairage et compositing sur plusieurs projets de troisième année. Il supervise l'atelier mélangeant prises de vue réelle et images de synthèse en quatrième année et suit les projets de film de fin d'études en terme d'éclairage et compositing.

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UN ARBRE

par un beau jour d'été...

l'espace d'un instant d'une seconde d'une envie

j'ai serré fort un tilleul dans mes bras sans un murmure sans un bruit

tronc contre joue cœur sur écorce les yeux fermés

odeurs boisées partage fleuri j'ai respiré

pour un instant pour une seconde pour être en vie

Fred

LE REGARD DE...

Matthieu Grospiron a étudié à l’École Émile Cohl, notamment le dessin et illustration, et également à Lyon III , où il a suivi un DEUG d’histoire de l’art visuel et d’analyse stylistique. Intervenant à l’école des nouvelles images depuis 2017 ,directeur artistique à DSK International Institute of Industrial Design, Animation & Gaming (2008 à 2009) et Lighting/Compositing dans les studios Dreamworks (2009 à 2012), Matthieu Grospiron est avant tout un photographe, et ce depuis les années 90. 

Il arpente le monde, collecte, glane, rencontre, fait corps avec les sujets qui l'interpelle, et l’inspire, pour en faire une mémoire, afin de se les approprier. Il partage ses péripéties avec ses photos, le tout, dans des expositions et des livres . Son travail est composé d’une grande diversité d’images, et d'approches, témoignant de voyages, et  d’instants marquant , et bien entendu avec une intention poétique, dont certaines sont à la frange de la photographie plasticienne (photographie de portrait , voyage, lieu etc…).                                                                                             

 

 

Il y a une diversité de thématiques abordées sur le site de matthieu grospiron (“Atelier 257”), réparti dans des séries photographiques.

C’est la série Un Arbre qui a attiré notre attention, notamment grâce à deux images singulières qui s'accordent à notre idée de Faire corps. La première “UN ARBRE” (à ramatuelle) avec un format paysage , puis la deuxième “MEDITERRANEAN” (people enjoying autumnal sun by the mediterranean)  avec un format portrait. 

Ces deux photos soeurs en noir et blanc, partageant de nombreuses similitudes; un arbre central et des enfants en contre jour;  la mer et le soleil en arrière-plan. Les personnages grimpent dans l’arbre, leurs silhouettes s’y perdent, font corps, jusqu’à fusionner, avec la forme sinueuse de l’arbre. Ces enfants ne sont pas reconnaissables, ils sont à contre jour et en ce sens ils  créent un symbole universel de l’enfant qui est, et qui a été. Ils sont une présence rappelant pour certains un passé et pour d’autre un présent.  La mer en arrière-plan dévoile un horizon marqué, cette délimitation entre la terre et le ciel découpée de manière très rectiligne, est à l'opposé des lignes tortueuses de l’arbre.

 

Cependant, une grande particularité : la différence de format , une soeur “paysage”, une soeur “portrait”, mais en tous cas deux corps voisins, vivants qui nous parlent, qui multiplient la vision, le regard, l’imaginaire… 

Ce choix plastique peut nous faire penser à la mémoire , à la pensée , à l'ancienneté d’une époque dépassée.


 

Ces deux images rappellent des corps célestes, avec la disposition des personnages sur l’arbre, l’un en relation avec le ciel et l’autre avec la terre. L’ombre de l’arbre projetée au sol fait penser à l’enracinement de ce dernier, comme une continuité de ses formes. Pourquoi une couleur noire et blanc ? Le choix chromatique de ces photos invite à se souvenir de choses du passé, une nostalgie qui est renforcée par l'image des enfants.

Cela peut toutefois être aussi pour le choix esthétique, ces photos en noir et blanc ne s’attardent pas sur des details, mais bien sur une vue d’ensemble, des silhouettes, une idée générale, une ambiance. Grâce à ce choix, les photos passent d’images destinées à être observées, à des images qui nous questionnent, particulièrement sur la mémoire et le souvenir, ce qui fait ressortir la nostalgie d’une époque passée.  

La lumière effleure les silhouettes des personnages, des objets et de l’arbre, elle nous laisse deviner leurs formes et trahit leur présence. Le végétale naturalise les enfants, les incorpore en son sein.

 

Le travail de Matthieu Grospiron comprend des notions comme la nature, l’enfance et l’état sauvage. Ces thèmes peuvent se retrouver dans le travail de Lucas Foglia avec notamment A Natural Order ,Andrew and Taurin Drinking Raw Goat's Milk ,Tennessee 2009 format paysage. Il y a un homme et un enfant buvant du lait de chèvre. Que ce soit pour Matthieu ou Lucas, on peut y voir des enfants qui découvrent la nature, ils font corps avec. Les deux artistes ont un lien direct avec la nature, en incorporant ou en se dissimulant dans celle-ci. Ils cohabitent, coexistent, forment une communion en se mêlant physiquement et mentalement avec la faune et la flore. Cette question de connexion avec la nature fait parti du travail d’Eric Bouvet, artiste photographe, avec The Rainbow Family (série de photos), la série montre des hommes et des femmes qui vivent en harmonie avec la nature, font corps avec les éléments et finissent par se mélanger, se confondre avec eux, font corps, jusqu’à s’unifier complètement avec cette biodiversité.

 

De tous ces artistes, on y retrouve une captation de ce lien entre l’Homme et la nature. Cependant, dans les photographies de Matthieu, ce lien est plus subtile, on ne discerne pas les sujets, c’est donc aux spectateurs d’interpréter la situation et la signification, cela entraîne une multitude de points de vue et de réflexions sur le sujets.


Bien que ces images peuvent être interprétées de plusieurs façons, la prédominance de la nature et des corps inscrit les œuvres dans l’esprit de Faire Corps.

Pauline Sanchez, Ludovic Pasquini & Noé Le Roux

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